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La Belgique est petite mais c'est le coeur de l'Europe.
Il serait donc bon qu'elle montre l'exemple en matière d'éthique et qu'elle mette fin à cette insulte aux Droits de l'Animal que constitue la présence d'un delphinarium sur son territoire.

Il faut savoir en effet que depuis la fermeture des bassins d'Anvers en 1998, un ultime "cirque aquatique" reste toujours actif à Bruges, sous le nom de "Boudewijn Sea Park".

D'innombrables dauphins libres ont été arrachés à l'océan et à leurs familles pour se retrouver confinés sous le dôme de béton gris de ce parc d'attractions et y mourir de désespoir.

​Le delphinarium de Bruges participe-t-il vraiment à la conservation des espèces?

Selon le programmes européens EEP d'élevage et de conservation d'espèces menacées datant de 1985, la finalité d'un programme de conservation des espèces est la réintroduction dans la nature ou un renforcement de la population sauvage par l'adjonction de spécimens élevés en parcs zoologiques.

Or, Bruges n'a JAMAIS relâché le moindre de ses dauphins, ne conserve pas à cette espèce ses "caractéristiques naturelles". Les 6 Tursiops truncatus du Golfe du Mexique qui peuplent et ont peuplé les 3 bassins de Bruges appartiennent à une espèce considérée comme "faiblement menacée » par l'IUCN.
Si le parc d’attractions voulait vraiment faire œuvre de protection, il devrait abriter des dauphins communs, des orcelles ou des dauphins à bosse, élevés sans aucun contact humain direct afin de préserver leurs cultures et de pouvoir les réhabiliter in situ. Une mission quasi-impossible.

On le sait, le delphinarium de Bruges s’acharne pourtant à faire naître des dauphins qui meurent le plus souvent à l’adolescence ou après l’accouchement. Le but est de pouvoir procéder à des échanges avec d’autres établissements et d’assurer un très relatif brassage génétique. Le BSP n’hésite pas non plus, lorsqu’il s’agit de dégager de l’espace, à expédier ses surplus vers des établissements non-conformes aux normes belges.

Depuis 2002, le Boudewijn Sea Park est géré par l’entreprise espagnole Aspro Ocio. Cette multinationale, qui se proclame elle-même « leader du marché du loisir», détient une quarantaine de parcs marins ou zoologiques ainsi que divers centres d’attractions disséminés dans toute l’Europe, dont une « Sioux City» située aux Canaries.
En tant que succursale de ce groupe sponsorisé par Pepsi et Nestlé, le Boudewijn Seapark peut-il raisonnablement être qualifié de « zoo » ? Ses objectifs sont-ils réellement de faire découvrir aux enfants les prodigieuses cultures des cétacés et de protéger une espèce relativement commune, en sachant par ailleurs qu’aucun dauphin de Bruges n’a jamais été remis en mer pour renforcer les populations sauvages ?

Les spectacles du delphinarium de Bruges sont-ils éducatifs?

 

Lors des shows lourdement mis en musique, les dauphins se livrent à des activités jamais observées en milieu naturel : sauter à travers des anneaux, envoyer des ballons aux enfants, attraper des balles au vol, jouer au football, se faire chevaucher par un humain, s’échouer sur le bord pour avoir des caresses, etc. Il s’agit là de numéros de cirque qui n’apprennent rien sur la vraie vie des dauphins Tursiops.
Des enquêtes ont pu démontrer que ces spectacles payants et récréatifs ne contribuaient ni àl’éducation ni à la sensibilisation du public vis-à-vis de la personnalité du dauphin, des coutumes et dialectes de sa communauté d’origine, de la conscience qu’il a de lui-même, de sa mémoire ou de sa capacité à se projeter dans le futur.

Ces shows n’évoquent pas d'avantage au spectateur enfantin les menaces pesant sur la survie des petits cétacés : massacres à Taiji ou aux Iles Salomon, filets dérivants, ultra-sonar, pollution chimique, captures massives pour les delphinariums, etc.

 Les conditions de détention des dauphins vont à l’encontre même de leur physiologie et de leur psychisme. Ce sont des animaux très sociaux qui vivent au sein de larges espaces marins, qui voyagent sans cesse et multiplient les contacts avec des centaines d’autres dauphins issus d’autres tribus.

Du fait de leur état de stress constant, de leur isolement social (le minimum légal d’individus est de 3 à 6 en Belgique, selon la taille des bassins), de la taille réduite de leurs piscines, de l’absence de lumière directe, de la présence de chlore, de sel et d’autres produits ajoutés à l’eau dans laquelle ils nagent, des traitements médicaux dont ils font l’objet depuis la naissance et de leur alimentation à base de poissons morts additionnés de vitamines, de calmants et d’antibiotiques, ces dauphins ne peuvent en aucun cas constituer des sujets de recherche valable.

Les prétendues études scientifiques menées en delphinarium portent sur une éventuelle amélioration des conditions de captivité, la diffusion de nouvelles techniques de dressage et l’optimisation de la reproduction en captivité, voire sur l’insémination artificielle. Le BoudewijnSeapark de Bruges est d’ailleurs connu pour ses recherches sur le suivi de la grossesse des captives et sur les effets supposés de la delphinothérapie.

Pour plus d'infos: http://www.dauphinlibre.be/recherch.htm

Silence, on capture !

Contrairement à ce que l’Industrie prétend, les delphinariums continuent à s’approvisionner largement dans la nature. Chaque année, plusieurs centaines de dauphins sont capturés en milieu naturel avec la pire brutalité. Les méthodes diffèrent en  Russie, à Cuba, aux Iles Salomon ou au Japon.
Dans le meilleur des cas, deux embarcations s’approchent d’une famille de dauphins, ou bien ce sont ceux-ci qui viennent spontanément jouer devant l’étrave. Le premier bateau encercle les cétacés d’un filet à la traîne disposé en demi-cercle tandis que l’autre attend d’embarquer les prises.
Un petit avion de repérage bourdonne au-dessus d’eux.
Une fois le premier filet en place, un second, plus petit, est tendu à l'intérieur du cercle sur une zone plus étroite, afin de réduire peu à peu les mouvements des dauphins.

Lorsque le piège se referme, les prisonniers heurtent le filet du rostre, s’y empêtrent de plus en plus au risque de se noyer, un « accident » très ordinaire lors des captures. Puis, un à un, ils sont hissés à bord et ramenés vers un premier enclos en bord de mer, où ils seront désensibilisés et sommairement dressés.

Le taux de mortalité est très haut durant ces premiers jours, en lien avec le stress extrême, le refus de manger du poisson mort, le désespoir, le suicide ou les blessures subies pendant la prise. Environ 1 dauphin sur 6 ne survit pas à sa capture.

Pour les grands dauphins, Cuba représente la zone où les captures sont les plus intenses avec un quota d’environ 15 individus par an dans les eaux territoriales (sans prendre en compte les éventuelles captures illégales et le marché noir). Les Iles Salomon restent également un point chaud pour l’exportation, tout comme la Russie.

Le Japon est quant à lui sinistrement connu pour ses captures/massacres de cétacés. A Taiji, durant ces tueries barbares au cours desquelles la mer devient rouge sang, les délégués des compagnies de delphinariums viennent sélectionner les spécimens qui seront épargnés et capturés vivants.

En 2003, 78 dauphins vivants ont été vendus à Taiji. Après un bref arrêt, le massacre a repris en 2005 et depuis, chaque année, des centaines de dauphins sont capturés à seule fin d’être vendus aux delphinariums.

Un dauphin vivant s’achète au prix moyen de 30 000 US$, soit près de 21 000 euros. Il est avéré aujourd’hui que le seul moteur économique rentable de ces massacres est la demande sans cesse accrue de l’Industrie de la Captivité internationale en cétacés génétiquement neufs.

Pour plus d'infos: http://www.dauphinlibre.be/japonprisons.htm

Images © Boudewijn Seapark

Images © Boudewijn Seapark

Images © Boudewijn Seapark

Images © Boudewijn Seapark

D'ou-ù viennent les dauphins de Bruges? Qui sont-ils?

​BEACHIE

Beachie est né libre vers 1982.
"Sauvé" lors d'un prétendu échouage en avril 1984, il fut envoyé ensuite au Sea World d'Orlando en date du 27 avril 1984.
Le 8 juin 1997, il fut déporté au Dofinarium de Harderwijck (Pays-Bas) puis enfin, le 18 septembre 2009, il arriva au Boudewijn Seapark de Bruges, pour y remplacer le précédent mâle reproducteur, Tex, mort tragiquement au Marineland d’Antibes. 

Beachie est le père de Marble (1997 - ), Sal'ka (1998 - ), T'lisala (2001 - ), Amtan (2001 - ), Palawas (2004 - ), Spetter (2005 - ) et Kite (2005 - ).
Ses qualités d’étalon semblent avoir disparu dès son arrivée à Bruges, puisqu’il n’a encore engendré à ce jour aucun delphineau viable.
Rappelons qu’en milieu naturel, les mâles adultes ne restent jamais à demeure auprès des femelles.
La situation pseudo-familiale à Bruges est donc aberrante et malsaine en termes éthologiques. Elle impose à l'autre mâle, Ocean, une soumission et un stress permanents.


PUCK 

Née libre en 1966 dans les Caraïbes (probablement près de Cuba), Puck se distingue par sa grande taille et son œil blanc aveugle.
La date et les circonstances de son exportation hors des USA reste confuse, voire illégale, puisque non enregistrée dans la base de données du Marine Mammal Inventory Report. On sait qu'elle a transité par le Dolfirama Zandvoort, un établissement néerlandais aujourd’hui fermé.

Arrivée le 24 juin 1988 en Belgique, elle est aujourd'hui la delphine la plus âgée parmi tous les captifs ayant jamais vécu dans un bassin belge.
Le Boudewijn Seapark déclare à son propos : « Notre plus vieux dauphin a 47 ans. Cela démontre bien qu'ils vivent plus longtemps en captivité".

On sait que les dauphins "fondateurs", nés et nourris en mer, résistent en effet plus longtemps à la captivité que nés-captifs qui n'ont connu que l'eau chlorée et le poisson mort dopés aux vitamines, aux calmants et aux antibiotiques. Rappelons tout de même que Nicklo, une delphine libre de la baie de Sarasota, en Floride, est aujourd’hui âgée de 63 ans.


ROXANNE
De petite taille, Roxanne porte de légères cicatrices sous les yeux.  
Elle est née libre dans l'embouchure du Mississippi vers 1985.

Capturée à l’âge de 2 ou 3 ans par Mobi Solangi à Gulfport, elle fut expédiée sous le nom de code : "Site ID BS-TT-C8805/ID-Code N/A" vers le Boudewijn Seapark le 6 mai 1988.

Roxanne et Tex ont donné naissance à :
- Gorki, né à Bruges en 1993 et mort au Portugal en 2003
- Simo, né et mort en 1995.
- Luna (1996 - ) et Marco (1998 - ), tous deux survivant aujourd’hui en Italie et au Portugal
- Iggy, né en 2002, mort à une date inconnue.
- Océan, né en 2003, toujours présent à ses côtés en 2013.

Des œuvres de Beachie, Roxanne donna enfin naissance en 2011 à des jumeaux morts nés et en 2012 à un delphinau  mâle qui meurt 3 jours plus tard. 

YOTTA

Yotta est la fille de Puck et Tex, née le 24 août 1998. Sa peau claire et le petit pli qu’elle porte entre le nez et la tête la rendent facilement reconnaissable. Selon le Boudewijn Seapark, elle est appelée à succéder à Puck en tant que matriarche du groupe, lorsque celle –ci sera décédée.

La chose est curieuse, puisque Roxanne est beaucoup plus âgée qu’elle et devrait en principe tenir ce rôle.

Yotta faillit mourir en 2010 d’une grossesse ratée. Le fœtus mort coincé dans son utérus fut extrait à la main, sans anesthésie.
 

OCEAN

Né le 13 août 2003 au Boudewijn Seapark, fils de Roxanne et de Tex, Océan est le plus jeune mâle du groupe. 
On le reconnaît à son nez court et sa petite ligne blanche sur sa queue. Il porte de nombreuses cicatrices sans doute reçues du dominant Beachie, dont il n’est pas le fils. 

Océan a donc aujourd’hui 10 ans.

A cet âge, les adolescents ressentent une terrible envie d'explorer le monde et de rechercher des partenaires sexuels. C’est pourquoi tant d'entre eux meurent entre 8 et 15 ans dans tous les delphinariums.

Le Boudewijn Seapark envisage sans doute de l'expédier en Espagne ou ailleurs mais les nés-captifs font malheureusement de très mauvais étalons. Leur viabilité est réduite et leur santé fragile.

Le transfer d'un jeune dauphin (Gorky, Mateo, Luna, Marco...), toujours traumatisant, constitue pourtant l’étape essentielle des "programmes européens EEP d'élevage et de conservation d'espèces menacées » mis en place en 1985.

"Un tel programme a pour but d'encourager, de surveiller et de donner des conseils pour favoriser l'élevage d'une espèce menacée en lui conservant ses caractéristiques naturelles, avec pour finalité une éventuelle réintroduction dans la nature
ou un renforcement de la population sauvage par l'adjonction de spécimens élevés en parcs zoologiques. La gestion des EEPs est assurée au niveau européen par l'EAZA
".
Ce type de programme doit être dénoncé dans le cas des delphinariums, puisque aucun d'entre eux n'a JAMAIS relâché le moindre de ses dauphins, que ceux-ci ne conservent PAS leurs "caractéristiques naturelles" et que les Tursiops sont considérés comme "faiblement menacés" par l'IUCN.

 

INDY
Née le 13 juillet 2003 au Boudewijn Seapark, Indy est la fille de Puck et de Tex, mais également la sœur de Yotta. C’est la plus jeune femelle du groupe. Elle reste près de m
ère en permanence. 

Indy se trouve en effet tout en bas de la hiérarchie artificiellement mise en place en bassin. De ce fait, elle porte elle aussi de nombreuses cicatrices blanches sur son dos. Puck la protège du mieux qu’elle peut. 

Chez les dauphins libres, le statut social est très fluide et il évolue sans cesse.

Tout dépend des alliances que vous avez su nouer avec vos ami(e)s. On sait que les coalitions de femelles existent,

très discrètes et difficiles à observer, mais elles permettent aux plus fragiles de se faire respecter.
En bassin, c’est impossible
"Au-delà du traumatisme dévastateur que représente une capture en mer, il existe une souffrance

inhérente au fait d’être simplement emprisonné, laquelle réduit la société hautement évoluée des dauphins à un «pecking order», cette organisation primitive des poules de basse-cour, où les individus les plus forts et les plus agressifs se battent pour la suprématie et infligent aux plus faibles d’entre eux la soumission, la maladie ou la mort.

A la tyrannie de leurs propres compagnons de bassin s’ajoute celle de leur dresseur humain, ainsi que le stress que constituent les shows exécutés de trois à cinq fois par jour devant une foule bruyante, les méthodes de dressage impliquant la privation de nourriture et les récompenses du même ordre, qui ont pour conséquence de démultiplier encore la jalousie et la compétition au sein du groupe restreint des captifs.
Des études récentes menées aux USA démontrent qu'un nombre excessif de dauphins captifs succombent à des maladies directement liées au stress, telles que les crises cardiaques et les 
ulcères gastriques. On doute qu’il s’agisse d’une coïncidence : des millions d'êtres humains forcés de supporter un travail servile pénible et répétitif souffrent exactement des mêmes maux. 

L’agression interindividuelle n’est cependant pas la seule cause de ces décès prématurésElle n’est qu’un aspect d’une désocialisation plus globale, selon les mots mêmes de spécialistes de la captivité tels que Giorgio Pilleri, une acculturation profonde qui oblige les dauphins à s’adapter au moule de la société humaine, hautement hiérarchique.

Alors qu’en mer libre, les dauphins chassent en coopération étroite, rabattant ensemble les poissons et se les partageant en toute égalité, en captivité, ils développent les défauts même de la société humaine : égoïsme aigu, compétition, sadisme". 

 

Inventaire des dauphins de Bruges:

Savez-vous de quoi meurent les dauphins en delphinarium? Lisez ICI l'histoire de Flo, morte à Bruges le 6 janvier 2012.

Retrouvez ICI la liste de tous les dauphins actuels

Retrouvez ICI la liste des dauphins morts à Bruges.

(Il manque Yota le dauphin. Cliquez ICI pour plus d'information.)

Retrouvez ICI la liste des dauphins transférés depuis le Boudewijn Seapark dans un autre établissement.

Retrouvez ICI l'inventaire et la liste PDF des mammifères marins passés par Bruges (Cliquez sur le liens à la fin de la page "Dolphinarium Brugge, MMIR (PDF)"
Retrouvez ICI  la liste de tous les dauphins ayant transités par Bruges.

D’autres espèces de dauphins (sotalia fluvialis ) ont également été enfermés et sont morts à Bruges mais les données sont manquantes. Certains  transferts n’ont pas non plus été référencés.

Les dossiers médicaux des dauphins sont par ailleurs inaccessibles au grand public.

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