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Un dauphin tout souriant, ravi de travailler avec l’homme​​​​​​​​​​, voici l’image que veulent véhiculer les delphinariums et autres parcs exhibant des mammifères marins. La réalité est tout autre et les dauphins supportent extrêmement mal la captivité qui

leur a été imposée.



Des pathologies dues au stress
Les spécialistes sont unanimes, la captivité va de pair avec un stress aigu chez les delphinidés et entraîne diverses pathologies allant de l’infection à la détresse psychologique et dépression caractérisée.

Le stress se manifeste par des comportements stéréotypés allant jusqu’à des automutilations pouvant dans certains cas se révéler fatales pour l’individu. De plus, au stress de la captivité lié à une privation sensorielle et sociale s’ajoute un stress auditif lors des spectacles toujours accompagnés d’une musique extrêmement forte et de cris des spectateurs, encouragés à se manifester de cette sorte. Ce stress aux causes multiples entraîne un net affaiblissement de leur système immunitaire et les infections bactériennes et pneumonies.


L’analyse des données fédérales aux Etats-Unis relative aux 3 850 décès de mammifères marins sur deux décennies a récemment pointé du doigt 24 décès de dauphins, imputables directement au stress et 36 à des ulcères, conséquents à untrop fort stress. Nombreux sont les dauphins captifs qui présentent des infections des oreilles, des dents ou encore des yeux et il faut savoir que dans certains delphinariums le taux de chlore est si élevé qu’il entraîne diverses inflammations dela peau et lésions oculaires. Aux Etats-Unis, l’aquarium de Clearwater (Floride) a vu deux de ses dauphins mourir des suites d’une intoxication par les produits chimiques de l’eau mal dosés et il a fallu attendre deux ans pour qu’une eau plusneutre et moins toxique soit proposée aux mammifères marins exhibés.



Une espérance de vie réduite
Contrairement aux arguments avancés par l’industrie des delphinariums, l’espérance de vie des dauphins n’augmente pas en captivité. En milieu sauvage, la mortalité annuelle est en moyenne de 3,9 % contre 5,6 à 7,4 % en captivité. Une
différence encore plus prononcée pour l’orque qui supporte lui aussi très mal la captivité (taux de mortalité de 2,3 % en milieu sauvage contre 6,2 à 7 % ). Pour cette industrie, les dauphins sont considérés comme un produit, une chose facilement renouvelable.



Le malentendu de Flipper le dauphin
Les delphinariums ont bâti leur activité très lucrative sur un malentendu véhiculé notamment par le feuilleton  « Flipper le dauphin », diffusé dans les années 1960. Souriant, ravi de travailler avec et pour l’homme, le dauphin a
bénéficié depuis cette série d’une image d’animal fort agréable, doué d’une grande gentillesse doublée d’empathie et d’altruisme. L’équivalent aquatique du sympathique ours en peluche peut-être. Cependant, comme l’ours, le dauphin est un animal sauvage qui peut aussi exhiber des comportements particulièrement agressifs vis-à-vis d’autres membres de son espèce ou d’espèces cousines. On observe régulièrement des attaques fatales de grands dauphins sur des marsouins sans en comprendre réellement les causes (compétition pour le territoire et les proies qu’il abrite ?). Entre mâles ou entre femelles, les relations peuvent également être très violentes et des actes d’infanticides de la part de mâles grands dauphins ont été observés à de multiples reprises au sein de diverses populations. L’attitude des dauphins captifs résulte d’une soumission et d’un dressage brutal effectué par l’homme.

Pourquoi les delphinariums ne peuvent en aucun cas faire avancer la recherche et participer à la protection de l’espèce.Ces deux arguments sont régulièrement avancés pour justifier l’injustifiable.

Démonstration en trois points :



1. Les spectacles de dauphins ne contribuent pas à l’éducation et la sensibilisation du public.
L’affirmation du contraire, argument fréquemment invoqué par les delphinariums ne s’appuie sur aucune étude sérieuse. En revanche, des recherches aux Etats-Unis ont démontré que dans le meilleur des cas, la seule chose que les gens retenaient de ces spectacles était le fait que les dauphins n’étaient pas des poissons. Dans aucun cas, les spectateurs repartaient avec des informations  sur la complexité du comportement des dauphins, ou sur les menaces pesant sur leur milieu de vie. De plus, la plupart des comportements exhibés sont des numéros de cirque (sauter à travers des anneaux, rattraper des balles au vol, se faire chevaucher par un humain) ou des comportements artificiels liés à la captivité (manger des poissons morts).



2. Les delphinariums ne contribuent pas à la recherche et à une meilleure compréhension du comportement des dauphins.
Les dauphins captifs du fait de leur état de stress, de leur isolation sociale (partielleou totale), des conditions de détention dans des bassins très restreints et d’une alimentation à base de poissons morts ne peuvent en aucun cas constituer des sujets de recherche idéaux et contribuer à une meilleure du répertoire comportemental de l’espèce. La ‘recherche’ en delphinarium se limite en général à une éventuelle amélioration des conditions de captivité si tant est que cela soit possible, et à une optimisation de la reproduction en captivité.



3. Les delphinariums ne contribuent en aucune manière à la protection de l’espèce
Les dauphins, passés par le broyeur du delphinarium et de ses méthodes barbares de capture puis de dressage, ne peuvent pas toujours  être réintroduits dans leur milieu naturel.
Non seulement ces individus sont stressés et traumatisés mais ils ont véritablement été acculturés. Ils ne connaissent pas ou plus les comportements propres à leur espèce. Un jeune né de mère captive n’apprendra jamais les codes sociaux de son espèce ou les techniques de chasse essentielles à sa survie, ne pouvant pas observer sa mère et ses congénères les pratiquer. Par ailleurs, ces jeunes représentent une manne financière et seront soit gardés au delphinarium, soit vendus à d’autres structures du même type.
Il faut par ailleurs mentionner que la réintroduction est une opération extrêmement délicate et risquée, difficilement couronnée de succès chez des espèces hautement sociales et exhibant des comportements complexes tels que les dauphins ou les chimpanzés par exemple. Une réintroduction n’est possible que dans un nombre de cas très précis et limité et une des conditions sine qua non réside dans le fait que l’individu soit resté un temps très limité en captivité et ait déjà appris une partie importante des  comportements typiques de son espèce. Des animaux échoués pourraient plus facilement être relâchés mais là aussi, il faut noter que ceux qui arrivent en bonne condition physique dans les delphinariums sont dans la majeure partie des cas dressés et gardés en captivité. S’ils sont réintroduits, c’est souvent à grand renfort de publicité mais… sans aucun suivi scientifique post relâcher. Aussi, il est impossible de savoir si la réintroduction a été couronnée ou non de succès.


Par ailleurs, léchouage de cétacés constitue une aubaine pour les delphinariums puisqu’en dehors des considérations économiques liées à l’arrivée d’un nouveau dauphin, l’échouage sert à démontrer auprès du grand public à quel point le milieu naturel dans lequel ces animaux vivent est dangereux. Et de justifier du même coup cette captivité sous de fallacieux arguments altruistes. Enfin, n’oublions pas que les quelques cétacés relâchés dans le milieu sauvage tel que Keiko, l’orque ayant ‘participé’ au film Free Willy, et une quinzaine de dauphins l’ont été non pas sur des fonds émanant des delphinariums mais résultant d’une mobilisation d’ONG de défense des droits des animaux et s’appuient sur des financements d’organismes publics de recherche en biologie marine.  Par ailleurs, dans ces différents cas, cette réintroduction n’était pas souhaitée étant donné l’acculturation des individus, mais forcée, le plus à cause de la fermeture des delphinariums les hébergeant.

Le dauphin est certainement le cétacé le plus connu et le plus apprécié du  grand  public. Mais que sait-il vraiment de ce mammifère marin de la famille des Delphinidés  ?
À partir des nombreuses recherches réalisées sur le grand  dauphin, ce document propose de  faire le point sur les connaissances actuelles sur cet animal à l’intelligence hors du  commun et au  besoin vital d ’existence en groupe qui par certains aspects, dans son évolution ou son comportement, fait penser au  grand singe. D’ailleurs, comme ce dernier, le dauphin vit cruellement la captivité qui le prive non seulement de sa vie sociale, mais aussi de son comportement naturel.

10 Bonnes Raisons pour ne pas se rendre dans un Delphinarium!

1. les dauphins captifs sont contrôlés par la nourriture.
Un grand dauphin peut ingurgiter jusqu’à 25 kilos de poisson par jour ! Un tour contre un poisson représente donc une maigre récompense. Dès qu’ils sont rassasiés, les dauphins cessent d’obéir aux ordres qu’on leur donne. C’est ce qu’explique Richard O’Barry dans son interview et c’est pour cette raison que l’ex-entraîneur des dauphins de Flipper utilisait cinq Tursiops sur le tournage de la série.

2. Un dauphin captif vit beaucoup moins longtemps qu’un dauphin libre.
Un dauphin sauvage peut atteindre l’âge de 40-50 ans. Dans les delphinariums, l’espérance de vie est au minimum réduite de moitié. les dauphins sont sujets au stress, à des maladies de peau dues à l’eau chlorée, et il leur arrive de s’auto-mutiler voire de se suicider… (“Flipper s’est suicidé”, ainsi que l’affirme Richard O’Barry dans cette interview.)

3. les dauphins des parcs aquatiques doivent, bien souvent, être capturés en milieu sauvage.
Dans les delphinariums, la reproduction est difficile (bien qu’existante). En plus de blesser voire de tuer des dauphins durant la capture, ces enlèvements ont des effets terribles sur les groupes de dauphins sauvages, qui se voient amputés de l’un ou de l’une des leurs. les dauphins sont des animaux hyper-sociaux et c’est toute leur vie qui peut se voir bouleversée par la perte de l’un des leur.

4. les dauphins enfermés dans les parcs aquatiques, en l’occurrence s’ils ont été capturé en pleine mer, se retrouvent éloignés de tous ceux avec qui ils vivaient. Ils proviennent de lieux et de groupes différents ; ils n’ont pas la même langue, pas la même culture. Ils se retrouvent obligés de vivre avec des inconnus et cela contribue à leur stress.

5. La demande entretenue par les delphinariums mène entre autres aux massacres qui se déroulent au Japon.
Cette réalité est décrite dans le film The Cove. On y voit les pêcheurs procéder à de grands rassemblements, puis trier les plus beaux “spécimens” qui peuvent être revendus aux delphinariums à des prix atteignant 150 000 $. Quant aux milliers d’autres dauphins, ils sont massacrés, puis découpés pour être distribués sur les marchés japonais ou dans les cantines scolaires. Agissez dès aujourd’hui en signant cette pétition contre les massacres de Taiji !

6. Les parcs aquatiques participent d’une forme de mauvaise éducation.
Voir des dauphins enfermés, malades et stressés, en train d’effectuer des acrobaties ne contribue pas à éduquer le public sur les comportements de ces créatures. Les employés des delphinariums prétendent que les dauphins adorent faire des pitreries, qu’ils sont content d’être là… Mais il s’agit d’animaux sauvages, qui n’ont pas pour vocation de nous divertir et ont, au contraire, droit à leur liberté.

7. Aller voir les dauphins captifs, c’est conforter l’idée qu’il existe une forte demande pour ce genre de spectacles.

C’est donc participer à la prospérité de cette industrie. L’argent est ici le nerf de la guerre : si les delphinariums n’étaient pas rentables, ils n’existeraient plus depuis longtemps.

8. Etre enfermé, c’est ne plus pouvoir vivre une vie décente.
La captivité est incompatible avec la satisfaction des besoins naturels du dauphin. Dans l’océan, il chasse et peut parcourir des centaines de kilomètres par jour. Dans  les delphinariums, il mange du poisson mort et tourne en rond dans son bassin. Son dressage et ses conditions de vie finissent par le détruire ; le dauphin captif devient fou, se livrant à l’inceste, à l’automutilation, à des comportements contre-nature.


9. Acheter des places pour un spectacle de cétacés dans un parc aquatique, c’est peut-être contribuer à la rétention d’informations sur les réelles capacités des dauphins.
Aux Etats-Unis, recherche militaire et industrie des delphinariums sont liées par des intérêts communs. C’est ce que soutient entre autres Kenneth LeVasseur : si certains scientifiques financés par l’Office of Naval Research (c’est-à-dire, une bonne partie d’entre eux !) estiment si basse l’intelligence des dauphins, c’est parce qu’il serait éthiquement inacceptable de garder captifs des animaux d’une intelligence comparable à la nôtre.

10. La meilleure raison pour ne pas se rendre dans un delphinarium c’est que si l’on aime les dauphins, on ne peut pas accepter de les voir souffrir ainsi!
 Il est possible de partir à la rencontre des dauphins tout en les respectant : en allant dans leur milieu de vie naturel plutôt qu’en les extrayant de force pour les incarcérer dans le nôtre. Les dauphins sauvages nous témoignent depuis des millénaires une véritable amitié : ils accompagnent nos bateaux, nagent avec nous, viennent à notre rencontre, lient des histoires d’amitié, voire nous secourent en cas de danger.

Pour conclure…

“Se rendre comme maître et possesseur de la nature” disait Descartes… L’humanité se comporte comme tel, aussi bien vis-à-vis du patrimoine écologique mondial que des dauphins. Mais ce droit devrait engager une responsabilité et des devoirs. Pour cette raison, prendre le parti de respecter les dauphins comme des êtres intelligents, sensibles, sociaux et complexes est le seul choix éthique. Participer à une exploitation immorale, ce n’est pas agir de la bonne manière pour les dauphins. Il y d’autres façon de découvrir les dauphins que les delphinariums. Et il existe beaucoup d’autres métiers que dresseur pour vivre sa passion et témoigner de son amour des dauphins.

Dauphins captifs

Les delphinariums renvoient l’image d’un dauphin joueur, docile et prompt à nous divertir. Mais derrière cette façade se cache une réalité plus triste : celle d’animaux intelligents asservis par la nourriture et souffrant de la captivité.

Voici dix bonnes raisons de ne pas se rendre dans les endroits qui exhibent des dauphins captifs.
Elles sont également valables pour ceux et celles qui envisageraient de devenir un jour dresseur ou dresseuse de dauphins. Heureusement, il existe d’autres métiers permettant de vivre sa passion.

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